Interview d’une drifteuse

Le week-end dernier, j’ai eu la chance de vivre une expérience forte en sensations : un baptême de drift !! Comme l’explique Anne, passionnée de drift, il s’agit d’un sport automobile qui consiste à mettre le véhicule en dérive dans les virages. D’extérieur, cela semble sympa et assez cool mais je vous garantis qu’à l’intérieur il faut s’accrocher !! (et ne pas avoir manger juste avant ;))


– Peux-tu stp te présenter en qqes mots?

Je suis une femme sportive qui aime tester de nouvelles sensations…

– Depuis quand pratiques-tu le drift et en quoi cela consiste-il exactement?
Le drift (dérive en anglais) est du patinage artistique pour voiture.
C’est un sport automobile qui consiste à mettre le véhicule en dérive dans les virages en provocant un survirage qui permet au train arrière de partir en glisse. C’est né au Japon dans les années 80 avec pour l’origine de petites courses de rues, illégales, pratiquées dans les rues sinueuses de montagne appelée Touge (prononcer « to-gué »). J’ai fait mes premières dérives le 26 août 2015.

– Où peut-on pratiquer?
Sur des circuits avec des écoles de pilotage qui proposent aussi des stages de drift et lors de journées de roulage drift organisées par des clubs de drift.

– Comment t’es venu cette passion ?
Après avoir assisté des épreuves du Challenge Touge Slide au Pipay le 14 juin 2015, mon conjoint m’a proposé de faire un baptême avec un pilote. J’ai répondu que je voulais piloter.

– Comment as-tu appris à drifter? Peut-on se former auprès de professionnels?
J’ai appris les bases avec mon conjoint, puis je suis allée faire un stage d’initiation à l’école de Drift de Magny-cours (Nevers) avec Séverine ROY et sa formidable équipe de « moniteurs de pilotage drifteurs » !

– Peux-tu stp expliquer quelques techniques de drift?
Il existe plusieurs techniques de mise en dérive, il s’agit de provoquer une perte d’adhérence de train arrière en jouant sur le freinage ou l’accélération et sur le transfert de masse de l’automobile. Par exemple, la technique du frein à main aux abords des virages. Il est également possible débrayer alors qu’on est en pleine accélération et re-embrayer brusquement, donnant ainsi d’un coup plus de régime moteur. C’est le «clutch kick», « coup d’embrayage ».

– Quel choix de voiture préconises-tu?
Une propulsion sportive de toutes façons, bien que j’ai vu un drifteur avec une BMW Diesel ! BMW, Nisan, Mazda, Toyota ou Subaru sont les automobiles des drifteurs.

– Les pneus doivent représenter un budget conséquent, quelles sont tes astuces pour économiser ?
Il est nécessaire d’avoir un petit réseau de professionnels (garage, déchèterie et autres) pour récupérer les pneus avec lesquels on va drifter.

– Y a-t-il beaucoup de femmes qui pratiquent ce sport auto?
Il n’y a aucune femme actuellement au championnat de France de Drift. C’est la raison pour laquelle Séverine ROY organise la Ladies Drift Cup depuis 2013 dans le but de permettre aux femmes de venir rejoindre le drift français.

– Tu aimes beaucoup ta voiture, tu lui as même donné le petit nom de chipie, est-ce que tu fais l’entretien ?
Je l’ai appelée Chipie, parce que Saloperie c’est déjà mon chat… je ne fait pas réellement l’entretien, c’est plutôt mon conjoint.

– Quels conseils donnerais-tu à une personne qui voudrait s’y mettre?
Se procurer la voiture adéquate, prévoir le budget pour la voiture et l’équipement et se mettre à la mécanique. Ça reste un sport automobile, ça coute cher…

Merci Anne de m’avoir fait découvrir ta passion :)

Et vous, connaissez-vous des drifteurs? Que pensez-vous de ce sport automobile?

Anne "Mecagirl"

Je préfère avoir les mains sous le capot plutôt qu'au fourneau. Je m'amuse à jouer avec les stéréotypes et à détourner les clichés.
Ma titine, je l'aime et je suis fière de prendre soin d'elle.